La damasquinerie est une technique artisanale qui consiste à enchâsser un fil de d'or, d’argent ou de cuivre, sur une surfacemétallique, généralement en acier,
afin de créer un motif décoratif.
Le résultat de cette incrustation est appelée une damasquinure.
Cette technique, très prisée au Maroc, est la spécialité de la ville de Meknès. Elle est utilisée pour la décoration des étriers et des sabres mais également pour orner les plats, les vases et les bijoux.
Cet art de l’incrustation est aujourd’hui un savoir-faire en péril et Meknès est l’une des dernières villes au monde où l’on trouve encore quelques rares maîtres-artisans (maalems) qui pratiquent ce métier.
Dépositaire de ce savoir-faire, la famille ESSAIDI excelle dans la création et la réalisation d’œuvres damasquinées, depuis 
plusieurs générations, comme l’attestent les récompenses familiales obtenues dans les salons nationaux et internationaux.
La postérité des arts andalous était assurée au Maroc, nom seulement par les relations commerciales, mais surtout par le flux incessant,depuis le XIVe siècle. au Maroc par les musulmans et les juifs de l’Andalousie venus s’y réfugier, sous la menace grandissante des Chrétiens. Ces artisans ont joué un rôle prépondérant dans la transmission et la perpétuité de la damasquinerie d’un continent à l’autre, rôle qui se poursuite actuellement encore à Meknès. Cet art de l’incrustation d’un métal dans un autre fleurit surtout à Meknès où, on en dénombre une dizaine d’artisans, une des dernières villes dans le monde où ce métier d’art tente à perdurer. A la fin du XIXème siècle, le musée de Dar Jamaï à Meknès abritait une école pour l’apprentissage de cet art, et où on peut contempler des objets damasquinés de cette période.
Aujourd’hui, la damasquinerie est un art travaillé et apprécié par les Marocains. Cet art délicat est utilisé dans la décoration d’éperons, d’étriers de gardes de sabres mais aussi pour la fabrication de vases, d’assiette, bracelets, bagues…
